mardi 16 mai 2017

Elle voulait juste marcher tout droit










Détails :

Auteur : Sarah Barukh
Nombre de pages : 423
Editions : Albin Michel
Genre : Historique


Résumé :
1946. La guerre est finie depuis quelques mois lorsqu’Alice, huit ans, rencontre pour la première fois sa mère. Après des années à vivre cachée dans une ferme auprès de sa nourrice, la petite fille doit tout quitter pour suivre cette femme dont elle ne sait rien et qui lui fait peur, avec son drôle de tatouage sur le bras.
C’est le début d’un long voyage : de Paris à New York, Alice va découvrir le secret de son passé, et quitter à jamais l’enfance.

Comment trouver son chemin dans un monde dévasté par la guerre ? Avec une sensibilité infinie, Sarah Barukh exprime les sentiments et les émotions d’une enfant prise dans la tourmente de l’Histoire.



Mon avis :
J'avais très envie de découvrir ce roman pour plusieurs raisons.

D'abord, je suis toujours très intéressée pour découvrir des histoires avec la seconde guerre mondiale comme trame de fond. Non pas que ce thème soit une "passion", mais plutôt parce que je cherche à comprendre, à différents niveaux, ce qui s'est passé, comment les gens ont fait face ? comment on en est arrivés à cette guerre ?

Cette couverture ensuite. Elle m'inspire à la fois une appréhension mais également un espoir. J'avais du mal à savoir que pouvait raconter cette petite fille avec sa valise, la perte ?, le renouveau ?, l'envie de vivre ?, le désespoir ?.

Enfin, en lisant la quatrième de couverture.
Ce résumé m'en dit un peu plus sur le contenu et je sais à l'avance que celui-ci me plaira. Une petite fille battante qui veut avancer, c'est pour moi ce type d'histoires !

Effectivement, ce livre est un de mes premiers coups de cœur de 2017.
Une histoire qui m'a touchée, qui a su mettre en avant cet enfant, Alice, qui semble mal démarrer dans la vie et qui portera tout au long des pages, l'espoir et la certitude qu'après la pluie vient le beau temps. Mais Alice devra forcer le destin parfois pour accomplir son rêve !

Ce livre nous offre un point de vue différent sur la guerre puisqu'ici il n'est pas tellement question des camps, ni des horreurs directes de la guerre mais plutôt des conséquences quasi "invisibles". La grande Histoire est effleurée pour poser le contexte mais la narration est axée principalement sur Alice.

Elle nous emmènera en Amérique, puis nous fera revenir en France et au fil des pages nous la verront mûrir et apprendre de son quotidien.

Ce premier roman est très réussi ! Je me suis prise tout de suite d'affection pour Alice, elle est sensible et en même temps courageuse. Elle est intelligente et rusée. Chaque page compte et nous entraîne dans les rues de New York comme celle de Paris, on s'y croirait. Sarah Barukh, l'auteur, maîtrise son sujet parfaitement ce qui en fait un roman très bien construit, très riche car des détails se glissent et apportent une pertinence supplémentaire à la lecture. C'est aussi un roman sensible qui évoque des thèmes importants comme la recherche de ses origines, la reconstruction après la guerre et le fait que la narration porte sur un regard d'enfant me semble particulièrement original.

Des ouvrages sur la Seconde guerre mondiale il en existe beaucoup mais assez peu avec un regard d'enfant. J'ai aimé Alice pour ce qu'elle pouvait apporter aux lecteurs, un regard original, novateur sur une période historique compliquée. Alice n'abandonnera pas sa mission, celle de savoir qui elle est et d'où elle vient ? Je valide à 200 %.


J'ai relevé une citation qui m'a semblée percutante et qui prend tout son sens à la lecture de cet ouvrage :

"Tout le monde te dit que pour savoir où on va, faut savoir d'où on vient, et que tout ça, ça dit qui on est. Foutaise. La seule chose qui est vraie, c'est le moment présent, ce que tu vis, ici et maintenant."

Un vrai coup de cœur pour cet ouvrage que je vous conseille de lire !

Une très belle découverte dans le cadre des 68 premières fois, édition 2017



Quelques infos sur l'auteur



Depuis l’enfance, Sarah Barukh a toujours aimé les histoires, celles qu’on lui contait ou celles qu’elle s’inventait. Elle a longtemps travaillé dans la communication, la production audiovisuelle et éditoriale. Elle voulait juste marcher tout droit est son premier roman.


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