mercredi 27 juillet 2016

Alain Cadéo en toute simplicité !

Aujourd'hui, j'ai envie de partager avec vous les réponses de Alain Cadéo à mes questions. Je ne suis pas en avance car il m'avait répondu le 10 Juillet mais la vie privée et la vie professionnelle avaient pris un peu le dessus. Et en voyant l'actualité ces derniers temps, j'ai songé qu'un peu de bienveillance serait pas de refus !


Par le biais des réseaux, Martine, sa femme et attachée de presse, m'a contacté pour découvrir d'abord "Zoé".

Zoé est un livre qui m'a marqué car il est plutôt original et très bien écrit.





Depuis j'ai régulièrement des contacts avec Martine et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu le dernier ouvrage "Chaque seconde est un murmure".




Il se dégage des livres de Alain une atmosphère poétique, belle et chaleureuse. Ce sont des livres dont on a besoin à une époque aussi bizarre que celle qu'on vit. Ces livres remettent l'amour de l'humain en avant !


Alain a donc accepté de répondre aux questions que je lui posais.


"Bonjour à vous en ce petit matin de dix Juillet. Je vais essayer de vous répondre. Le but de ce questionnaire n'est pas de se distinguer mais bien au contraire il devrait permettre de rassembler ce que l'on pourrait appeler des familles d'esprit.

Principal trait de caractère (dont j'aurais tant souhaité me défaire): une sorte de mélancolie native avec des pics d'exaltation. Un truc qui ressemble fort à la cyclothymie.

Rêve de bonheur: ailleurs, plus loin, plus beau, à quelques centimètres de l'absolu.

Le pays que j'aime, qui m'inspire: L'Italie.

Ma couleur: le bleu d'acier d'un ciel de mistral, ( un ciel de fresques à la Giotto, pour rejoindre la question précédente)

Ma fleur: Les capucines et les immortelles.

Animal: le chien, comme l'ombre de la bonté.

Péché mignon: désobéir

Détestation: la stupide arrogance de ceux qui prétendent savoir.

Faute avec indulgence: toutes nos impostures d'humains pour tenter de survivre.

Devise: "Ceux qui viennent m'honorent, ceux qui ne viennent pas me font plaisir."

Livres fondamentaux: Une bonne dizaine, d'Homère à Herman Hesse.

Endroit propice à l'écriture: une caverne aux parois couvertes de peintures du paléolithique.

Rituel : Laisser venir avec la joie d'un amant le désir d'écriture.

Parmi mes ouvrages celui auquel je suis le plus attaché
est celui que je n'ai pas encore écrit et qui rêve d'exister.

Auteurs et styles de lectures préférés : Tous ceux qui ont la capacité de me transcender, autrement dit ceux qui ont la capacité de m'élever au-dessus de moi-même.

Projets en cours : Renaître, en mieux.

Merci à vous pour cette curiosité. Tout ce que vous apprendrez sur vous même ne peut venir que des collisions que vous aimez ou subissez avec ces étranges planètes que sont les autres.
Alain Cadéo."


(Valérie Le Parc - Var Matin)
Je remercie chaleureusement Alain et Martine de m'avoir permis de réaliser cet article et j'ai hâte de découvrir d'autres romans.


Les auteurs ont besoin de nous, lecteurs ! Mais l'inverse est au moins aussi vrai.

Rencontrer de belles personnes telles que Alain et Martine, qui nous permettent le temps d'une lecture (ou d'une conversation) de retrouver un monde doux, apaisé et humain c'est du bonheur tout simplement !




lundi 25 juillet 2016

Le grand marin

Mon neuvième "68 premières" fois est :



Détails :

Auteur : Catherine Poulain
Nombre de pages : 373
Editions : Edition de l'Olivier
Genre : Contemporain

Résumé :

Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures… C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade. Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer. C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.

Mon avis :

J'avoue que j'ai eu du mal à démarrer ma lecture. Quelque chose me retenait ! J'ai mis ça sur le compte de la couverture car dans un premier temps elle ne m'a pas attiré. Et puis, j'ai regardé un peu les avis présent sur la toile pour me faire une autre idée. Et en voyant les avis plutôt positifs je suis repartie dans ma conquête de la mer !
Effectivement c'est un monde très rude et masculin qui s'offre à nous. Forcément c'est compliqué de l'intégrer en tant que femme mais c'est la vie que Lili a choisi. Elle a choisi de partir et de découvrir autre chose. Lili pense que sa place est là. Ce monde maritime s'ouvrira à elle, avec ses joies, ses peines, ses combats, ses réussites...
C'est un livre très bien écrit, très fort au niveau des descriptions et pour nous embarquer dans une histoire originale. Il n'y a pas de "grandes" actions mais on ne s'ennuie pas. Ne connaissant pas ce milieu de vie, j'ai appris beaucoup.
Une nouvelle fois, l'aventure des 68 m'aura fait changer mon horizon de lecture !

lundi 11 juillet 2016

Notre château

Notre château fut ma 8ème lecture de l'aventure des "68 premières fois".



 

Détails :

Auteur : Emmanuel Regniez
Nombre de pages : 141
Editions : Le Tripode
Genre : Contemporain / gothique

Résumé :

Un frère et une soeur vivent reclus depuis des années dans leur maison familiale, qu’ils ont baptisée « Notre château ». Seule la visite hebdomadaire du frère à la librairie du centre ville fait exception à leur isolement volontaire. Et c’est au cours de l’une ces sorties rituelles qu’il aperçoit un jour, stupéfait, sa soeur dans un bus de la ligne 39. C’est inexplicable, il ne peut se l’expliquer. Le cocon protecteur dans lequel ils se sont enfermés depuis vingt ans commence à se fissurer.

On pourrait penser au film Les Autres de Alejandro Amenábar, de Shining de Kubrick. Ou à La Maison des feuilles de Danielewski. En reprenant à son compte l’héritage de la littérature gothique et l’épure de certains auteurs du nouveau roman, Emmanuel Régniez réussit un roman ciselé et singulier, qui comblera les amateurs d’étrange.
Je soigne ma mélancolie en me racontant des histoires qui pourraient me faire peur.

 

Mon avis :
 
La couverture...elle paraît étrange, particulière et donner envie ou non de plonger dans le livre. J'ai franchi le cap et je suis rentrée dedans.
 
Je suis arrivée d'un seul coup dans le quotidien de deux personnes qui ne cherchent pas du tout à sortir de leur isolement, ils sont bien ainsi ! Leurs habitudes sont tellement bien rodées que rien ne peut changer.
 
Pourtant un grain de sable, aussi banal qu'un bus, va enrayer la machine. Et là, catastrophe car toutes les certitudes, les rituels, la confiance mutuelle vont en prendre un coup et la vie, leur vie va changer, forcément !!!
 
Ce livre est particulier et énigmatique, mais il est mordant et attirant. La construction des chapitres, la répétition, les sentiments, le mélange entre le réel et le rêve.
 
On ne sait pas pourquoi l'action est toujours dans le château, pourquoi ne sortent-ils pas du tout, pourquoi ils sont si pâles ?
 
Dès le départ, on se demande où veut en venir l'auteur car il commence avec une phrase et celle-ci se répète plusieurs fois. Bizarre !
 
Et puis en fait c'est ce que j'ai beaucoup aimé car il y a du rythme et de la force dans ce premier roman. Même si par moment ce récit semble conter une vie irréelle, on s'y sent bien. Et la fin m'a laissée un peu sur ma faim ! Je n'avais pas spécialement envie de quitter cette lecture.
 
Comme quoi, une fois de plus, le contenant c'est bien, le contenu c'est mieux !

jeudi 7 juillet 2016

L'orangeraie

Pour un partenariat Livraddict, j'avais postulé pour un livre qui m'a attiré par sa couverture
 


Détails :

Auteur : Larry Tremblay
Nombre de pages : 156
Editions : Folio
Genre : Contemporain

Résumé :

«Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.»
Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s'empare de leur enfance et sépare leurs destins. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices.


Mon avis :

Amed, Aziz, deux frères jumeaux qui vivent au même rythme et qui partagent leur enfance faite de jeux, d'amour, de bienveillance. Et puis un jour tout bascule. La guerre fait ses ravages et détruit leur tranquillité et surtout leur insouciance.
 
C'est un livre pour lequel je ne pensais pas spécialement accroché en débutant la lecture car il me paraissait "simple" et surtout rapide à lire. Ce fut le cas puisque je l'ai lu en 1 soirée mais s'il a été vite lu c'est surtout parce qu'en fait il m'a touché.
 
L'histoire est très bien écrite et paraît tellement réelle qu'on a l'impression d'être à côté de cette famille.
 
Chaque personnage est important, les grands-parents viennent de mourir à cause d'une bombe et la famille se voit donc décimée de personnes importantes. Le père essaie de passer outre le chagrin et c'est à ce moment qu'il est le plus vulnérable. On lui évoque la vengeance...l'engrenage se met alors en place.
 
Les enfants semblent moins touchés par le décès des grands-parents mais finalement ce sont eux qui subiront le pire.
 
La mère est beaucoup présente pour essayer de protéger ses enfants mais elle ne pourra rien contre ce qui se passe...
 
L'auteur a écrit avec finesse et concision l'indicible. Son roman qui s'assimile  facilement à un conte est tout sauf une histoire de bonheur et d'amour simple et pur. Il décrit les horreurs de la guerre et certaines pratiques que l'on voit et qui nous paraissent tellement d'actualité. On ne sait pas où se situe l'action ni à quelle époque et c'est ce qui en fait un texte pur car il peut toucher chacun de nous et donc il prête à réfléchir.
 
Ce récit est poignant et douloureux car on se rend compte qu'il est "facile" de faire croire certaines choses et ainsi mener des actions inhumaines sans se salir les mains... La manipulation et la naïveté sont les sentiments majeurs de ce roman. Vient aussi la honte, la culpabilité mais aussi l'envie de "sauver l'honneur".
 
La fin m'a surprise car l'auteur n'a pas été dans le jugement, ni dans la facilité mais il a su mettre en avant les différentes réactions qu'on peut avoir face à ce qui s'est passé, c'est aussi pour ça surement que le livre est décomposé en 3 parties avec des visions différentes.
 
J'ai été touchée, émue, énervée aussi de me dire que ce livre est trop d'actualité... j'ai refermé ce livre rapidement mais il est resté en moi plus que je ne l'aurai pensé.
 
Ce livre a obtenu le Prix des libraires du Québec

lundi 4 juillet 2016

Coluche, putain de mec !

Pour l'opération Masse critique de Babelio, j'ai eu la chance de recevoir :



Détails :

Auteur : Jean-Pierre Bouyxou
Nombre de pages :
Editions : Chêne et Paris Match
Genre : Document

Résumé :

Impertinent, provocateur, indifférent aux diktats du "bon goût" et rétif à toute forme d'autorité, Coluche a été le dernier grand humoriste à reprendre le rôle politique que tenaient les bouffons au temps des rois.
Mais le pitre en salopette ne s'est pas contenté de vilipender les pouvoirs en place, de ridiculiser leurs travers et de dénoncer leurs abus. Il a aussi fait souffler un incroyable vent d'insolence sur le café-théâtre, a apporté un ton nouveau à la radio, s'est révélé l'un des meilleurs acteurs du cinéma français. Et, sans jamais cesser de rire, il s'est finalement montré l'égal de l'abbé Pierre en montant de tout pièce la formidable aventure humaine des Restos du cœur.
Du petit gars de Montrouge au trublion génial qui fit trembler les puissants, c'est l'histoire d'un mec pétri de contradictions, tourmenté par ses démons intérieurs et mû par une générosité sans limites, que retrace Jean-Pierre Bouyxou, collaborateur de longue date de Paris Match, en s'appuyant sur les riches archives photographiques du journal.

Mon avis :
 
Coluche, ce nom résume déjà à lui tout seul tout ce qu'on a perdu en 30 ans...

 Autant vous dire que ce livre ne pouvait que me plaire car j'y ai relu des passages de la vie de
Coluche que je connaissais , d'autres moins et d'autres pas. 

 En tout cas j'y ai trouvé pleins de souvenirs et pleins de belles choses qui me font dire encore plus qu'il nous manque encore beaucoup !

 J'ai aimé dans ce livre, les photos, les témoignages, les souvenirs liés à l'enfance, la vie adulte et la carrière de
Coluche.

 Mon film marquant de
Coluche est "Le maître d'école" parce qu'il a été un des premiers films que je voyais de lui et qu'il m'a intrigué. 

 Avec ce livre, j'ai donc pu étoffer ma connaissance de la vie de
Coluche et conforter mon opinion.
C'est un personnage entier, vrai. Il n'a pas eu peur de ses opinions notamment avec sa candidature à la présidence. C'est peut-être suite à cela que des mystères persistent !

 Et puis la création des restos est je pense, ce qui restera le plus de
Coluche. On croit le personnage plutôt vulgaire au début de sa carrière mais finalement c'est une facette totalement différente que l'on découvre. 

 Je persiste à dire que
Coluche manque énormément actuellement. Et je n'ai pas encore trouvé de personnes qui soient capables de reprendre le flambeau. C'est aussi une preuve que la création de ce livre car 30 ans après il fascine encore.

 J'ai adoré ce livre et j'adore le personnage donc je vous recommande chaudement de le découvrir.

 Je remercie énormément Babelio et les éditeurs du livre pour nous faire partager de nouveau ces souvenirs.